L'université
d'Artois crée un service d'appui pour prendre en charge l'Espé avant son transfert à la Comue en 2015
L'université
d'Artois crée, de manière transitoire, un service de
gestion et d'appui pour soutenir l'activité de l'Espé Lille
Nord de France, qui a pris la place de l'IUFM, son
ancienne école interne. « Notre établissement gère
les moyens et les personnels pendant encore un an,
même si l'Espé est déjà autonome sur le plan
politique », résume Francis Marcoin, président de
l'université, interrogé par AEF. En janvier 2015, la
nouvelle école devra être entièrement gérée par la
Comue. Elle va être dotée de huit postes
administratifs et bénéficier de l'apport de sept
enseignants-chercheurs supplémentaires. Elle dispose
aussi d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros,
héritage de l'ancien IUFM.
« Comme il est apparu
que l'Espé n'était
pas en mesure d'assumer une pleine responsabilité de
gestion dès cette année, nous avons décidé de créer
un service de gestion et d'appui pour lui permettre
de fonctionner de manière autonome », indique à AEF
vendredi 17 janvier 2014 Francis Marcoin, président
de l'université d'Artois. Nommé par les ministères
de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation
nationale, le directeur de l'Espé, Patrick Pelayo,
professeur à Lille-II, est mis à disposition de
l'université d'Artois pendant cette année
transitoire et dispose d'une délégation de
signature.
Dans l'académie de Lille, l'Espé est portée par la
Comue (communauté d'universités et
d'établissements), les six universités de la région
ayant décidé de porter ensemble « la question
stratégique de la formation des maîtres » (AEF n°179662). « Après être parti de
très loin début 2013, la Comue a réussi le tour de
force de mettre en place une Espé relativement
sereine alors que ses moyens et ses personnels
dépendent encore de l'université d'Artois », indique
à AEF jeudi 23 janvier 2014 Patrick Pelayo. La
nouvelle école compte près de 4 200 inscrits et
emploie plus de 350 ETP - 190
personnels Biatss et 187
enseignants, issus de l'ancien IUFM. Son conseil
d'orientation scientifique et pédagogique tiendra sa
première séance le 30 janvier.
UN ACCORD ENTRE LES SIX UNIVERSITÉS DE LA
RÉGION
La constitution d'un service de gestion et d'appui a
permis de mettre à plat les moyens transférés par
l'Artois à son ancienne école interne, après
discussion approfondie entre les six présidents
d'universités publiques de la région. « Nous sommes
arrivés à un accord parce que l'université d'Artois
n'a pas été trop rigide dans sa façon d'aborder le
dossier, mais aussi parce que ses partenaires n'ont
pas exigé des choses déraisonnables », estime
Francis Marcoin. « La discussion a été très serrée
sur les postes et le budget mais tout le monde y a
mis du sien et Philippe Rollet, président de la
communauté d'université, a réussi à trouver un
consensus », confirme Patrick Pelayo.
La gestion par l'université d'Artois des moyens
affectés à la formation des enseignants a
suscité de multiples polémiques au cours des
dernières années, l'établissement étant même accusé
de puiser dans ces moyens pour passer le cap des RCE en 2011
(AEF n°142598).
Les arbitrages ont dû prendre en compte la hausse du
nombre d'inscrits à l'Espé (+ 28 % par rapport à
l'ancien IUFM), qui s'est traduite par une
augmentation de la charge d'enseignement, malgré les
économies induites par la réduction du volume
horaire des formations. « L'université d'Artois a
fait l'effort d'assumer seule cette hausse de 8 000
heures complémentaires », souligne Patrick Pelayo.
UN FONDS DE RÉSERVE DE 9 MILLIONS D'EUROS
En 2014, le budget de l'Espé s'élève à 5,1 millions
d'euros (hors masse salariale). Les moyens
transférés par l'université d'Artois pour l'année
2014 correspondent à un montant de 2,4 millions
d'euros. Les recettes propres (droits d'inscription)
comptent pour 2 millions d'euros. L'Espé dispose
d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros,
héritage de l'ancien IUFM : elle y prélève 670 000
euros cette année. « Nous allons nous appuyer sur ce
fonds de réserve pour développer la recherche et
l'innovation pédagogique, en mettant en place un
plan pluriannuel d'investissements », annonce
Patrick Pelayo.
Cependant, ce budget de 5,1 millions d'euros ne
représente pas à lui seul le coût de la formation
des enseignants dans le
Nord-Pas-de-Calais. En effet, cette somme ne prend
en compte ni le financement par les universités
d'une grande partie de la formation des PLC
(professeurs des lycées et collèges), ni la mise à
disposition de personnels par le rectorat (notamment
les inspecteurs). « D'ici trois ou quatre ans,
l'Espé devrait gérer, via la communauté
d'universités, une dotation globale et redistribuer
des moyens aux établissements en fonction de leur
participation à la formation », espère Patrick
Pelayo.
DES RECRUTEMENTS PRÉVUS D'ICI 2015
La Comue doit maintenant se doter de l'encadrement
suffisant pour gérer l'Espé dès le 1er janvier 2015.
« Pour équiper la Comue en personnels
administratifs, il a fallu trouver un compromis :
l'université d'Artois a accepté de reverser quatre
postes, tandis que l'Espé mettra à disposition
quatre postes administratifs, en plus de
redéploiements », indique Patrick Pelayo.
En outre, les six présidents d'universités se sont
mis d'accord pour lancer le recrutement de sept
enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de
conférences) qui seront affectés à l'Espé mais
rattachés à des laboratoires dans leurs
établissements. « L'Espé n'a pas vocation à créer sa
propre équipe de recherche, cela n'aurait pas de
sens », commente Patrick Pelayo. « En revanche, nous
avons la volonté de créer une synergie entre les
forces académiques de la région ». Des « assises de
la recherche en éducation et formation » vont être
organisées le 11 avril par l'Espé.
L'université
d'Artois crée, de manière transitoire, un service de
gestion et d'appui pour soutenir l'activité de l'Espé Lille
Nord de France, qui a pris la place de l'IUFM, son
ancienne école interne. « Notre établissement gère
les moyens et les personnels pendant encore un an,
même si l'Espé est déjà autonome sur le plan
politique », résume Francis Marcoin, président de
l'université, interrogé par AEF. En janvier 2015, la
nouvelle école devra être entièrement gérée par la
Comue. Elle va être dotée de huit postes
administratifs et bénéficier de l'apport de sept
enseignants-chercheurs supplémentaires. Elle dispose
aussi d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros,
héritage de l'ancien IUFM.
« Comme il est apparu
que l'Espé n'était
pas en mesure d'assumer une pleine responsabilité de
gestion dès cette année, nous avons décidé de créer
un service de gestion et d'appui pour lui permettre
de fonctionner de manière autonome », indique à AEF
vendredi 17 janvier 2014 Francis Marcoin, président
de l'université d'Artois. Nommé par les ministères
de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation
nationale, le directeur de l'Espé, Patrick Pelayo,
professeur à Lille-II, est mis à disposition de
l'université d'Artois pendant cette année
transitoire et dispose d'une délégation de
signature.
Dans l'académie de Lille, l'Espé est portée par la Comue (communauté d'universités et d'établissements), les six universités de la région ayant décidé de porter ensemble « la question stratégique de la formation des maîtres » (AEF n°179662). « Après être parti de très loin début 2013, la Comue a réussi le tour de force de mettre en place une Espé relativement sereine alors que ses moyens et ses personnels dépendent encore de l'université d'Artois », indique à AEF jeudi 23 janvier 2014 Patrick Pelayo. La nouvelle école compte près de 4 200 inscrits et emploie plus de 350 ETP - 190 personnels Biatss et 187 enseignants, issus de l'ancien IUFM. Son conseil d'orientation scientifique et pédagogique tiendra sa première séance le 30 janvier.
UN ACCORD ENTRE LES SIX UNIVERSITÉS DE LA RÉGION
La constitution d'un service de gestion et d'appui a permis de mettre à plat les moyens transférés par l'Artois à son ancienne école interne, après discussion approfondie entre les six présidents d'universités publiques de la région. « Nous sommes arrivés à un accord parce que l'université d'Artois n'a pas été trop rigide dans sa façon d'aborder le dossier, mais aussi parce que ses partenaires n'ont pas exigé des choses déraisonnables », estime Francis Marcoin. « La discussion a été très serrée sur les postes et le budget mais tout le monde y a mis du sien et Philippe Rollet, président de la communauté d'université, a réussi à trouver un consensus », confirme Patrick Pelayo.
La gestion par l'université d'Artois des moyens affectés à la formation des enseignants a suscité de multiples polémiques au cours des dernières années, l'établissement étant même accusé de puiser dans ces moyens pour passer le cap des RCE en 2011 (AEF n°142598).
Les arbitrages ont dû prendre en compte la hausse du nombre d'inscrits à l'Espé (+ 28 % par rapport à l'ancien IUFM), qui s'est traduite par une augmentation de la charge d'enseignement, malgré les économies induites par la réduction du volume horaire des formations. « L'université d'Artois a fait l'effort d'assumer seule cette hausse de 8 000 heures complémentaires », souligne Patrick Pelayo.
UN FONDS DE RÉSERVE DE 9 MILLIONS D'EUROS
En 2014, le budget de l'Espé s'élève à 5,1 millions d'euros (hors masse salariale). Les moyens transférés par l'université d'Artois pour l'année 2014 correspondent à un montant de 2,4 millions d'euros. Les recettes propres (droits d'inscription) comptent pour 2 millions d'euros. L'Espé dispose d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros, héritage de l'ancien IUFM : elle y prélève 670 000 euros cette année. « Nous allons nous appuyer sur ce fonds de réserve pour développer la recherche et l'innovation pédagogique, en mettant en place un plan pluriannuel d'investissements », annonce Patrick Pelayo.
Cependant, ce budget de 5,1 millions d'euros ne représente pas à lui seul le coût de la formation des enseignants dans le Nord-Pas-de-Calais. En effet, cette somme ne prend en compte ni le financement par les universités d'une grande partie de la formation des PLC (professeurs des lycées et collèges), ni la mise à disposition de personnels par le rectorat (notamment les inspecteurs). « D'ici trois ou quatre ans, l'Espé devrait gérer, via la communauté d'universités, une dotation globale et redistribuer des moyens aux établissements en fonction de leur participation à la formation », espère Patrick Pelayo.
DES RECRUTEMENTS PRÉVUS D'ICI 2015
La Comue doit maintenant se doter de l'encadrement suffisant pour gérer l'Espé dès le 1er janvier 2015. « Pour équiper la Comue en personnels administratifs, il a fallu trouver un compromis : l'université d'Artois a accepté de reverser quatre postes, tandis que l'Espé mettra à disposition quatre postes administratifs, en plus de redéploiements », indique Patrick Pelayo.
En outre, les six présidents d'universités se sont mis d'accord pour lancer le recrutement de sept enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) qui seront affectés à l'Espé mais rattachés à des laboratoires dans leurs établissements. « L'Espé n'a pas vocation à créer sa propre équipe de recherche, cela n'aurait pas de sens », commente Patrick Pelayo. « En revanche, nous avons la volonté de créer une synergie entre les forces académiques de la région ». Des « assises de la recherche en éducation et formation » vont être organisées le 11 avril par l'Espé.
Dans l'académie de Lille, l'Espé est portée par la Comue (communauté d'universités et d'établissements), les six universités de la région ayant décidé de porter ensemble « la question stratégique de la formation des maîtres » (AEF n°179662). « Après être parti de très loin début 2013, la Comue a réussi le tour de force de mettre en place une Espé relativement sereine alors que ses moyens et ses personnels dépendent encore de l'université d'Artois », indique à AEF jeudi 23 janvier 2014 Patrick Pelayo. La nouvelle école compte près de 4 200 inscrits et emploie plus de 350 ETP - 190 personnels Biatss et 187 enseignants, issus de l'ancien IUFM. Son conseil d'orientation scientifique et pédagogique tiendra sa première séance le 30 janvier.
UN ACCORD ENTRE LES SIX UNIVERSITÉS DE LA RÉGION
La constitution d'un service de gestion et d'appui a permis de mettre à plat les moyens transférés par l'Artois à son ancienne école interne, après discussion approfondie entre les six présidents d'universités publiques de la région. « Nous sommes arrivés à un accord parce que l'université d'Artois n'a pas été trop rigide dans sa façon d'aborder le dossier, mais aussi parce que ses partenaires n'ont pas exigé des choses déraisonnables », estime Francis Marcoin. « La discussion a été très serrée sur les postes et le budget mais tout le monde y a mis du sien et Philippe Rollet, président de la communauté d'université, a réussi à trouver un consensus », confirme Patrick Pelayo.
La gestion par l'université d'Artois des moyens affectés à la formation des enseignants a suscité de multiples polémiques au cours des dernières années, l'établissement étant même accusé de puiser dans ces moyens pour passer le cap des RCE en 2011 (AEF n°142598).
Les arbitrages ont dû prendre en compte la hausse du nombre d'inscrits à l'Espé (+ 28 % par rapport à l'ancien IUFM), qui s'est traduite par une augmentation de la charge d'enseignement, malgré les économies induites par la réduction du volume horaire des formations. « L'université d'Artois a fait l'effort d'assumer seule cette hausse de 8 000 heures complémentaires », souligne Patrick Pelayo.
UN FONDS DE RÉSERVE DE 9 MILLIONS D'EUROS
En 2014, le budget de l'Espé s'élève à 5,1 millions d'euros (hors masse salariale). Les moyens transférés par l'université d'Artois pour l'année 2014 correspondent à un montant de 2,4 millions d'euros. Les recettes propres (droits d'inscription) comptent pour 2 millions d'euros. L'Espé dispose d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros, héritage de l'ancien IUFM : elle y prélève 670 000 euros cette année. « Nous allons nous appuyer sur ce fonds de réserve pour développer la recherche et l'innovation pédagogique, en mettant en place un plan pluriannuel d'investissements », annonce Patrick Pelayo.
Cependant, ce budget de 5,1 millions d'euros ne représente pas à lui seul le coût de la formation des enseignants dans le Nord-Pas-de-Calais. En effet, cette somme ne prend en compte ni le financement par les universités d'une grande partie de la formation des PLC (professeurs des lycées et collèges), ni la mise à disposition de personnels par le rectorat (notamment les inspecteurs). « D'ici trois ou quatre ans, l'Espé devrait gérer, via la communauté d'universités, une dotation globale et redistribuer des moyens aux établissements en fonction de leur participation à la formation », espère Patrick Pelayo.
DES RECRUTEMENTS PRÉVUS D'ICI 2015
La Comue doit maintenant se doter de l'encadrement suffisant pour gérer l'Espé dès le 1er janvier 2015. « Pour équiper la Comue en personnels administratifs, il a fallu trouver un compromis : l'université d'Artois a accepté de reverser quatre postes, tandis que l'Espé mettra à disposition quatre postes administratifs, en plus de redéploiements », indique Patrick Pelayo.
En outre, les six présidents d'universités se sont mis d'accord pour lancer le recrutement de sept enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) qui seront affectés à l'Espé mais rattachés à des laboratoires dans leurs établissements. « L'Espé n'a pas vocation à créer sa propre équipe de recherche, cela n'aurait pas de sens », commente Patrick Pelayo. « En revanche, nous avons la volonté de créer une synergie entre les forces académiques de la région ». Des « assises de la recherche en éducation et formation » vont être organisées le 11 avril par l'Espé.
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