jeudi 20 février 2014

Désignation des responsables de sites : des candidatures collectives à Agen et Bordeaux

Nous, collectif pour une formation des enseignants universitaire et professionnelle en Aquitaine du site de Gironde, soucieux de l’avenir de notre école et attentifs quotidiennement à la formation de nos étudiants, nous nous portons candidat à la responsabilité pédagogique du site de Gironde de l’ESPE d’Aquitaine. Cette candidature collective s’affirme sur une base programmatique claire pour l’avenir de notre école, en lien avec l’intersyndicale et le comité de vigilance de l’ESPE d’Aquitaine, régulièrement réunis en Assemblée générale depuis le mois d’octobre 2013, et dans le prolongement du travail réalisé par la direction de l’IUFM et la première administration provisoire de l’ESPE jusqu’en décembre 2013 autour du dossier d’accréditation validé par nos deux ministres de tutelle. Nous nous déclarons :
- pour une ESPE de plein exercice
- pour une formation des maîtres professionnelle et universitaire en application de la loi de refondation de l’Ecole de la République - pour la récupération des moyens en personnels
- pour un budget conforme aux enjeux de la formation
- pour une prise en compte des difficultés matérielles des étudiants
- pour le maintien et le développement des sites départementaux et des services administratifs et techniques de l’ESPE
- pour un partenariat avec les autorités académiques faisant des lieux de stage et de l'alternance de véritables objets de formation

Nous exercerons une vigilance accrue contre toute tentative de dilution, d’inorganisation ou de dépouillement des missions et objectifs de notre école établies dans le dossier d’accréditation. Nous nous opposerons à toute posture conduisant à la vassalisation de l’ESPE, incompatible avec une ESPE ayant la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage de la formation initiale des enseignants comme le stipule la loi sur la refondation de l’Ecole de la République.
Un simulacre de démocratie est aujourd’hui organisé dans l’urgence pour nommer les différents responsables de site. Nous y participons, ainsi, collectivement en affirmant nos positions dans cette profession de foi, car nous avons bien conscience que l’avenir de notre école se joue aujourd’hui, et nous vous engageons à porter vos suffrages sur notre candidature pour défendre le service public de la formation des enseignants en Aquitaine.
Alors que notre démarche est collective, le mode de scrutin nous contraint à faire apparaître une personne physique qui n'a aucune légitimité en dehors de la démarche collective dans laquelle nous nous sommes engagés. Ainsi, Yann Lhoste sera le porte-parole de ce collectif, collectif qui inclut des collègues représentants la diversité des statuts des enseignants de l’ESPE et qui sont issus de l’intersyndicale et du comité de vigilance de l’ESPE d’Aquitaine.
Afin de donner à ce collectif toute la force nécessaire pour défendre le projet que nous venons de vous présenter rapidement, nous vous invitons à voter demain (ou à donner des procurations pour le faire) pour la candidature du Collectif pour une formation des enseignants universitaire et professionnelle en Aquitaine du site de Gironde.

mercredi 12 février 2014

Encore un passage en force : l'ESPE d'Aquitaine recrute sans respecter les procédures, sans consultation du Conseil d'Ecole


L'administration provisoire qui aurait dû simplement faire remonter ce qui avait été préparé par l'équipe précédente a fait des modifications à la fois sur les profils mais aussi sur les relais (par exemple au lieu de mettre le responsable d'une ex UCD comme contact pour le volet pédagogique, on met une autre personne). Pourquoi? Un recrutement obéit à des impératifs pédagogiques et scientifiques. Or il n'y a pas de politique scientifique, car rien n'a été mis en place depuis trois mois, malgré tous nos appels. La politique scientifique doit être décidée en CE, c'est statutaire. De plus notre directeur semble (vouloir ?) ignorer que dans la campagne d'emploi, le passage en CE est nécessaire. Nous dénonçons ce passage en force qui est une nouvelle fois un déni de démocratie. Jusqu'à quel niveau les autorités de tutelle laisseront-elles commettre ces entorses aux règlements ?

Le message suivant a été envoyé au nouveau directeur par les collègues professeurs d'université en poste à l'ESPE.

"Nous, membres du collège PE de l'ESPE, souhaiterions vous rencontrer au sujet de la campagne d'emploi. Au vu de l'urgence (passage en CE), nous vous serions très obligés d'accepter de nous rencontrer avant la fin de la semaine. Avec tous nos remerciements, recevez nos salutations les plus cordiales,"
Daniel Bouthier, Lalina Coulange, Philippe Girard, Andreas Hartman, Martine Jaubert, Brigitte Louichon, Patricia Schneeberger

Nous sommes dans l'attente d'une réponse...

Mais pour donner un exemple du délabrement de la situation, il semble que notre nouveau directeur n'ait pas encore eu le temps d'activer sa messagerie institutionnelle à l'ESPE : après tout, nous ne somme que le 10 février 2014.

jeudi 6 février 2014

PETITION : DES EXIGENCES POUR UNE FORMATION AMBITIEUSE DES ENSEIGNANTS ET CPE

La pétition à signer en ligne: http://petitions.fsu.fr/?petition=4

 
Les conditions d’ouverture des ÉSPÉ et la mise en place de la nouvelle réforme placent, dans toutes les académies, les étudiants, les formateurs et les autres personnels face à de nombreuses difficultés. L’absence de cadrage national et les contraintes budgétaires posent réellement le problème de la qualité d’une formation, égale sur tout le territoire, et de sa visibilité pour les étudiant-e-s qui par ailleurs en financent une partie.
Étudiants, stagiaires, formateurs de terrain et en ÉSPÉ payent au prix fort une réforme qui n'a pas les moyens des ambitions affichées.
La situation ne peut rester en l’état. De réelles améliorations sont nécessaires.

C'est pourquoi, nous exigeons :
Une formation en alternance à l’ÉSPÉ pour les stagiaires limitée à un tiers-temps devant élèves, y compris pour les lauréats de concours exceptionnels, ex contractuels-admissibles.
Le rétablissement des aides spécifiques aux étudiants préparant les concours de l’enseignement et de l’éducation, pour garantir la présence et la réussite d’un maximum de candidats inscrits dès cette année et la mise en place de pré-recrutements dès la rentrée 2014
La prise en charge par l'État des frais d'inscription à l'ÉSPÉ des contractuels admissibles cette année et des futurs fonctionnaires stagiaires à compter de la rentrée 2014.
Un tutorat de qualité assuré pour tous les stagiaires y compris les lauréats des concours exceptionnels par les professeurs du 2nd degré formés sans baisse de leur rémunération et par les maîtres formateurs du 1er degré.
Pour une formation réellement améliorée afin de faire réussir tous les élèves, des garanties budgétaires et l’ouverture de discussions permettant de déboucher sur un cadrage national de la formation afin de garantir l’égalité sur tout le territoire et de répondre aux besoins des étudiants, stagiaires et formateurs .

mercredi 5 février 2014

Une nouvelle façon de gouverner à l'ESPE d'Aquitaine : la menace.

Communiqué de l'intersyndicale et du comité de vigilance
Un enseignant de l'ESPE d'Aquitaine en attente d'une réunion d'harmonisation concernant les notes du tronc commun, a reçu une lettre recommandée de l'administrateur provisoire lui intimant l'ordre de restituer les notes des copies corrigées qu'il avait en sa possession. Une délégation intersyndicale (FSU, SGEN, CGT, Comité de vigilance) a obtenu l'arrêt de la procédure de l'administrateur provisoire prévoyant la suppression des 24 heures de cours dans le service déjà effectué de cet enseignant.
La réunion d'harmonisation n'est toujours pas programmée.
Des méthodes expéditives d'un autre siècle utilisées par une équipe modernisée.
Tout ceci est de bon augure pour la suite !!!

jeudi 30 janvier 2014

Assemblée générale demain vendredi 31 janvier à 12h30 Amphitéâtre Averoes Caudéran

La nomination du nouveau directeur de l'ESPE est maintenant officielle, un nouvel administrateur provisoire vient d'être nommé par le recteur, deux adjoints ont été désignés. Pour autant nos revendications pour garantir une formation des enseignants de qualité sont loin d'être satisfaites et l'audience que nous avons tenu auprès du nouveau directeur est loin de nous rassurer.
- ESPE de plein exercice pour la phase transitoire au sein d'UBx et au sein de la CUEA par la suite.
- récupération des moyens en personnels,
- budget de fonctionnement en lien avec l'accroissement du nombre d'étudiants,
- budget d'investissement à hauteur des besoins pour pouvoir mettre en oeuvre le dossier d'accréditation.
- maintien et développement des sites départementaux.
- partenariat avec les autorités académiques faisant des lieux de stage et de l'alternance de véritables objets de formation...
Nous vous convions donc à une assemblée générale vendredi 31 janvier de 12h30 à 13h30 amphi Avéroes à Caudéran pour échanger et décider des modalités d'action à mettre en œuvre pour faire aboutir nos demandes. Plusieurs options s'offrent à nous qui détermineront les semaines à venir. Une action est envisagée lundi ou mardi prochain à Poitiers à l'occasion d'une formation nationale des directeurs d'ESPE, en présence du ministre. Les personnels et les étudiants des sites d'Agen de Pau et de Mont de Marsan ont décidé d'actions locales.

mercredi 29 janvier 2014

A méditer : une autre voie était possible, respectueuse des enjeux essentiels


L'université d'Artois crée un service d'appui pour prendre en charge l'Espé avant son transfert à la Comue en 2015
L'université d'Artois crée, de manière transitoire, un service de gestion et d'appui pour soutenir l'activité de l'Espé Lille Nord de France, qui a pris la place de l'IUFM, son ancienne école interne. « Notre établissement gère les moyens et les personnels pendant encore un an, même si l'Espé est déjà autonome sur le plan politique », résume Francis Marcoin, président de l'université, interrogé par AEF. En janvier 2015, la nouvelle école devra être entièrement gérée par la Comue. Elle va être dotée de huit postes administratifs et bénéficier de l'apport de sept enseignants-chercheurs supplémentaires. Elle dispose aussi d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros, héritage de l'ancien IUFM.

« Comme il est apparu que l'Espé n'était pas en mesure d'assumer une pleine responsabilité de gestion dès cette année, nous avons décidé de créer un service de gestion et d'appui pour lui permettre de fonctionner de manière autonome », indique à AEF vendredi 17 janvier 2014 Francis Marcoin, président de l'université d'Artois. Nommé par les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation nationale, le directeur de l'Espé, Patrick Pelayo, professeur à Lille-II, est mis à disposition de l'université d'Artois pendant cette année transitoire et dispose d'une délégation de signature.

Dans l'académie de Lille, l'Espé est portée par la Comue (communauté d'universités et d'établissements), les six universités de la région ayant décidé de porter ensemble « la question stratégique de la formation des maîtres » (AEF n°179662). « Après être parti de très loin début 2013, la Comue a réussi le tour de force de mettre en place une Espé relativement sereine alors que ses moyens et ses personnels dépendent encore de l'université d'Artois », indique à AEF jeudi 23 janvier 2014 Patrick Pelayo. La nouvelle école compte près de 4 200 inscrits et emploie plus de 350 ETP - 190 personnels Biatss et 187 enseignants, issus de l'ancien IUFM. Son conseil d'orientation scientifique et pédagogique tiendra sa première séance le 30 janvier.

UN ACCORD ENTRE LES SIX UNIVERSITÉS DE LA RÉGION

La constitution d'un service de gestion et d'appui a permis de mettre à plat les moyens transférés par l'Artois à son ancienne école interne, après discussion approfondie entre les six présidents d'universités publiques de la région. « Nous sommes arrivés à un accord parce que l'université d'Artois n'a pas été trop rigide dans sa façon d'aborder le dossier, mais aussi parce que ses partenaires n'ont pas exigé des choses déraisonnables », estime Francis Marcoin. « La discussion a été très serrée sur les postes et le budget mais tout le monde y a mis du sien et Philippe Rollet, président de la communauté d'université, a réussi à trouver un consensus », confirme Patrick Pelayo.

La gestion par l'université d'Artois des moyens affectés à la formation des enseignants a suscité de multiples polémiques au cours des dernières années, l'établissement étant même accusé de puiser dans ces moyens pour passer le cap des RCE en 2011 (AEF n°142598).

Les arbitrages ont dû prendre en compte la hausse du nombre d'inscrits à l'Espé (+ 28 % par rapport à l'ancien IUFM), qui s'est traduite par une augmentation de la charge d'enseignement, malgré les économies induites par la réduction du volume horaire des formations. « L'université d'Artois a fait l'effort d'assumer seule cette hausse de 8 000 heures complémentaires », souligne Patrick Pelayo.

UN FONDS DE RÉSERVE DE 9 MILLIONS D'EUROS

En 2014, le budget de l'Espé s'élève à 5,1 millions d'euros (hors masse salariale). Les moyens transférés par l'université d'Artois pour l'année 2014 correspondent à un montant de 2,4 millions d'euros. Les recettes propres (droits d'inscription) comptent pour 2 millions d'euros. L'Espé dispose d'un fonds de réserve de 9 millions d'euros, héritage de l'ancien IUFM : elle y prélève 670 000 euros cette année. « Nous allons nous appuyer sur ce fonds de réserve pour développer la recherche et l'innovation pédagogique, en mettant en place un plan pluriannuel d'investissements », annonce Patrick Pelayo.

Cependant, ce budget de 5,1 millions d'euros ne représente pas à lui seul le coût de la formation des enseignants dans le Nord-Pas-de-Calais. En effet, cette somme ne prend en compte ni le financement par les universités d'une grande partie de la formation des PLC (professeurs des lycées et collèges), ni la mise à disposition de personnels par le rectorat (notamment les inspecteurs). « D'ici trois ou quatre ans, l'Espé devrait gérer, via la communauté d'universités, une dotation globale et redistribuer des moyens aux établissements en fonction de leur participation à la formation », espère Patrick Pelayo.

DES RECRUTEMENTS PRÉVUS D'ICI 2015


La Comue doit maintenant se doter de l'encadrement suffisant pour gérer l'Espé dès le 1er janvier 2015. « Pour équiper la Comue en personnels administratifs, il a fallu trouver un compromis : l'université d'Artois a accepté de reverser quatre postes, tandis que l'Espé mettra à disposition quatre postes administratifs, en plus de redéploiements », indique Patrick Pelayo.

En outre, les six présidents d'universités se sont mis d'accord pour lancer le recrutement de sept enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) qui seront affectés à l'Espé mais rattachés à des laboratoires dans leurs établissements. « L'Espé n'a pas vocation à créer sa propre équipe de recherche, cela n'aurait pas de sens », commente Patrick Pelayo. « En revanche, nous avons la volonté de créer une synergie entre les forces académiques de la région ». Des « assises de la recherche en éducation et formation » vont être organisées le 11 avril par l'Espé.


lundi 27 janvier 2014

Ailleurs aussi ça bouge : pétition intersyndicale des stagiaires de Créteil à la rectrice Florence Robine


Nous ne voulons pas rester les sacrifiés de la réforme de la formation des enseignants
Se former nécessite d'en avoir le temps !
Nous sommes censés être les dernier-e-s sacrifié-e-s de la réforme de la formation engagée en 2010. Recruté-e-s à la rentrée 2013, nous sommes placé-e-s presque à plein temps devant nos élèves en collèges et lycées. La petite décharge de service qui correspond à un temps de formation est loin de suffire, décharge dont les professeurs documentalistes et les lauréats des concours réservés ne bénéficient même pas. Tous les stagiaires ont droit à une réelle formation ! Surchargé-e-s de travail, nous sommes souvent amené-e-s à choisir : préparer nos cours et corriger nos copies, ou assister aux formations proposées.
C'est de temps dont nous avons besoin ! La solution aurait été de nous affecter sur des 1/3 de postes comme c'était le cas avant la réforme de l'entrée dans le métier. Faute au Ministère de l'avoir admis avant la rentrée, le Rectorat doit maintenant améliorer concrètement nos conditions de stage.
Nous demandons que les contenus de formation répondent aux besoins des stagiaires plutôt qu’aux injonctions institutionnelles. Le calendrier de formation devrait être élaboré après discussion avec les stagiaires, afin notamment de rendre plus cohérente l’articulation entre formation disciplinaire et transversale. Il a été demandé à certains stagiaires de former des collègues contractuels admissibles ; cette charge ne peut incomber à des entrants dans le métier.
Pour des conditions sereines de formation
Nous demandons que tou-te-s les stagiaires soient visité-e-s à deux reprises par les formateurs de l'ESPE avant les inspections de titularisation, que ces visites soient considérées comme des entraînements et qu’à ce titre l’avis de l’inspection ne se base pas sur ces rapports.
Nous demandons être averti-e-s deux semaines avant ces inspections.
Nous demandons que tou-te-s les stagiaires aient accès, au fil de l'année, aux différents rapports et documents d'évaluation rédigés par le tuteur ou la tutrice et par le chef d'établissement.
Pour une entrée progressive dans le métier
Le temps que l'on ne nous a pas donné cette année, il faut nous le donner l'an prochain !
Pour les stagiaires 2010, 2011 et 2012, la première année de titulaire a souvent ressemblé à une deuxième année de stage par sa brutalité et la charge de travail qu'elle imposait... mais une année de stage en pire, sans aucune formation, sans aucune décharge, sans aucun accompagnement.
Nous demandons à bénéficier d'une décharge de service de 3 heures pendant notre première année de titulaires et d'une formation en rapport avec notre première affectation.
Nous demandons que, dans ce premier poste, il soit tenu compte de notre situation en réduisant le nombre de niveaux que nous aurons à prendre en charge.
Enfin, il faut tenir compte des erreurs du passé : l'entrée dans le métier des futur-e-s enseignant-e-s et CPE ne doit plus être sacrifiée à cause de considérations budgétaires. Tou-te-s les stagiaires doivent, à la rentrée prochaine, bénéficier d'une décharge de service de 2/3, quelle que soit la session du concours présentée. Cela concerne notamment les lauréat-e-s du concours 2014 anticipé, recruté-e-s comme contractuel-le-s à la rentrée 2013.

* Cette pétition des professeurs et CPE stagiaires de l'Académie de Créteil est soutenue par les sections académiques du SNES-FSU, du SNEP-FSU, du SNUEP-FSU, de la CGT éduc'action, de Sud Education, du SNFOLC, du SNETAA-FO, du Sgen-CFDT et du SE-UNSA.

http://www.change.org/petitions/florence-robine-rectrice-de-l-acad%C3%A9mie-de-cr%C3%A9teil-nous-ne-voulons-pas-rester-les-sacrifi%C3%A9s-de-la-r%C3%A9forme-de-la-formation-des-enseignants?utm_source=guides&utm_medium=email&utm_campaign=petition_created

vendredi 24 janvier 2014

Déclaration unitaire du 23 janvier 2014

Malgré nos appels au réalisme, argumentés et insistants, le ministre a nommé en plein milieu de l'année universitaire un nouveau directeur de l'ESPE qui ne connaissait pas les spécificités du contexte universitaire Aquitain ni le fonctionnement actuel de notre ESPE. Cette nomination a eu lieu le 16 janvier 2014. En attendant la publication au journal officiel, les indices sont convergents pour crédibiliser cette information :
- M. le Recteur a informé l'administratrice provisoire de cette nomination.
- M. le Président de l'Université de Bordeaux a présenté le nouveau directeur à l'administratrice provisoire.
- M. Mikulovic nous a envoyé des mels en tant que directeur de l'ESPE par la voie officielle
- Mme l'Administratrice provisoire nous a adressé un mel ce 23 janvier nous annonçant la nomination du directeur au 16 janvier 2014.

Bien qu'elle ne prenne pas en compte l'expression de nos inquiétudes, cette nomination est déterminante : elle signe la fin officielle des fonctions de l'administratrice provisoire et de son équipe démissionnaires dont les actes administratifs n'ont plus de légalité administrative puisqu'il sont dessaisis de la signature officielle. Mme. Jaubert a été convoquée ce lundi 20 Janvier 2014 par le nouveau président de l'Université, M. Tunon de Lara et il lui a été demandé de transmettre tous les documents et informations utiles à M. Mikulovic, nouveau directeur de l'ESPE et à M. Braquelaire futur vice-président de l'UBx chargé de la formation.

Nous avons décidé d'attirer au plus vite l'attention de nos nouveaux responsables sur la question très urgente des emplois du temps qui doivent être mis en œuvre de manière différenciée dans les cinq sites de l'ESPE d'Aquitaine :
- Nous nous inquiétons de la disparité de traitement des étudiants selon qu'ils sont inscrits dans des masters ou des sites dont les effectifs sont importants ou plus réduits.
- Nous nous inquiétons de tout retard dans la mise en œuvre des EDT dans un calendrier très contraint par les dates des épreuves des concours et la semestrialisation de l’année universitaire.
- Nous nous inquiétons de la mise en œuvre d'emplois du temps non validés par l’administration de l’ESPE et qui de ce fait pourraient être frappés de nullité, entraînant leur reprogrammation plus tard. Les risques d'accidents éventuels ne seront pas couverts par l'assurance.
En conséquence, nous sollicitons une entrevue ce lundi 27 janvier pour demander aux deux nouveaux responsables de la formation des enseignants en Aquitaine comment ils décident de mettre en œuvre les emplois du temps du deuxième semestre de l'année universitaire.
Dans l'attente d'informations et de réponses officielles, nous invitons les personnels et les étudiants de l’ESPE à s’adresser désormais directement à M.Mikulovic (par l'intermédiaire du secrétariat de direction) et à M Braquelaire ( achille.braquelaire@u-bordeaux.fr ) pour tout problème d’EDT.
Nous prévoyons de nous réunir syndicalement le mardi 28 janvier 2014 à 16h 30 en salle D1 avec visio conférence sur les sites. Nous vous inviterons à très brève échéance à une assemblée générale pour analyser les conditions de réalisation du dossier d'accréditation tant dans son texte que dans son esprit. Notre nouveau directeur a en effet indiqué lors de son audition par le conseil d'école du 05 décembre 2013 qu'il n'en connaissait pas la version définitive mais qu'il s'engageait à le mettre en œuvre au cas où il serait nommé par le ministre.

Les sections CGT, FSU et SGEN et les représentants du comité de vigilance de l'ESPE d'Aquitaine

jeudi 23 janvier 2014

Chronique d’une lutte à l’ESPE d’Aquitaine (partie 1)

Un lien : http://videos.senat.fr/video/videos/2014/video21088.html

Depuis et même avant la promulgation de la loi sur la refondation de l’Ecole de la République, le travail sur le dossier d’accréditation de l’ESPE d’Aquitaine a été confronté à plusieurs problèmes.

I) Le premier, récurrent, concerne les divergences de vue à propos du modèle de formation des enseignants. 

1°) Du point de vue majoritaire dans les formations pour les enseignants du second degré, la formation professionnelle ne peut se concevoir que successivement à la formation académique, cette dernière étant définie au regard des exigences des CPGE et du concours de l’agrégation. Cette approche permet notamment dans les études littéraires de mutualiser les formations au niveau master avec les masters recherches globalement désertés par les étudiants mais seules structures contribuant à la reconnaissance et à la promotion des enseignants chercheurs.
2°) Du point de vue des enseignants de l’ex-IUFM et de ce qui est acté dans la loi, la formation des enseignants doit être intégrée et non plus successive, ce qui suppose de traiter conjointement et en interrelation, la question des contenus académiques et la problématique de leur transposition, transmission aux élèves des 1er et 2nd cycles du 2nd degré.
Dans ce cadre, la solution envisagée par les présidents d’université consiste à faire en sorte que chacun puisse poursuivre ce qu’il fait depuis toujours, une formation successive où les connaissances académiques sont transmises en M1, le M2 servant alors de stage (sans accompagnement professionnalisant envisagé, hormis le compagnonnage du tuteur) accompagné au niveau universitaire de quelques compléments académiques.

Pour cela il ne fallait pas d’une ESPE qui unifie la formation des enseignants des 1er et 2nd degré et donc pas d’une ESPE de plein exercice.

II) La fusion des universités
 
Là-dessus vient se rajouter une problématique, celle de la fusion entre 3 universités bordelaises, construisant ainsi un monstre de 45 000 étudiants, face auquel Bordeaux III et l’UPPA craignent d’être reléguées à des facs de seconde zone ou d’être absorbées puis broyées.
Or Bordeaux III et l’UPPA préparent à de nombreux CAPES. La question du positionnement de l’ESPE devient un enjeu déterminant dans le rapport de force entre les universités d’Aquitaine. Cette question va polluer les travaux sur le dossier d’accréditation pendant plusieurs mois, ce qui aura comme effet d’envoyer au ministère une première mouture du dossier d’accréditation particulièrement creuse, entraînant une descente des responsables ministériels (Jollion, Fillatre, Leroy) au niveau de l’académie Bordeaux sermonnant les présidents d’université et le rectorat sur le faible travail produit sur les axes de formation notamment (Cet épisode vaudra la disgrâce de Philippe Girard ex directeur de l’IUFM auprès du recteur Nembrini et des Pdts d’Université). Cet épisode agira aussi comme un catalyseur du dossier d’accréditation, ce dernier ne pouvant plus se démarquer des injonctions données par la loi. Le dossier d’accréditation sera finalement voté avec les pieds par les conseils d’administration des Cinq universités d’Aquitaine (avec une très large majorité d’abstention à Bordeaux I, sous conditions à Bordeaux Montaigne et à l’UPPA). Il est à remarquer que ce dossier pourtant avalisé par les deux ministères ne comporte pas de modèle économique. Lorsqu’on connaît l’austérité régnante à l’Université on peut facilement anticiper les problèmes qui ne manqueront pas de se poser quand la question des moyens à allouer à la formation des enseignants sera posée à l’ensemble des partenaires.

On a donc dès ce moment une coalition de circonstance qui s’établit uniquement sur le sort à donner à P.Girard. Le président de Bordeaux IV propose en vain la direction de l’ESPE à plusieurs personnes, la seule solution pour eux est de proposer la direction provisoire à la même équipe, seul le changement de nom leur permet de sauver la face. (Martine Jaubert devenant administratrice provisoire jusqu’ à l’élection du directeur). Cette proposition très tardive (le 26 août) a fait peser des risques très important pour la rentrée des étudiants et des professeurs stagiaires.

Dans le même temps, l’université de Bordeaux (fusion) se construit. Dans ses statuts, le positionnement de l’ESPE initialement prévue au niveau d’un collège (rassemblement d’unités de formation correspondant grosso-modo aux 3 universités actuelles) se retrouve au niveau d’une unité de formation avec comme cible (sans le dire) l’intégration au collège « Sciences de l’Homme », ceci en contradiction totale avec l’esprit et le texte de la loi. De plus la référence à la cible institutionnelle de l’ESPE inscrite dans le dossier d’accréditation à savoir la Communauté d’Universités et d’Etablissements universitaires d’Aquitaine (CUEA) est abandonnée. L’ESPE d’Aquitaine se retrouve ainsi sans autonomie aucune, dans l’incapacité d’assumer les missions que la loi lui confère.
Pour autant l’unité des Pdts d’Universités est préservée, par la décision prise de ne pas inscrire les étudiants se formant aux métiers d’enseignants à l’ESPE mais dans leurs universités d’origines, ce qui permet de garantir les frais d’inscriptions mais surtout de couper l’ESPE des formations des enseignants du second degré.
Dans le même temps la préparation de la rentrée prochaine fait apparaître la suppression de 15 postes d’enseignants et de Biatss, la diminution du budget de fonctionnement de 13% et la suppression du budget d’investissement, alors que le nombre d’étudiants a doublé cette année.

III) L’élection du directeur

C’est dans ce contexte et en s’appuyant sur une composition du conseil d’Ecole où la représentation des personnels est fortement minorée, qu’arrive l’épisode de l’élection du directeur. Les représentants du recteur (menés par l’ancien recteur Nembrini) et les présidents d’université restent unis contre Philippe Girard à cause du camouflet qu’ils ont reçu dans la construction du dossier d’accréditation. Le front des présidents d’Université se lézarde un peu, mais se rétablit lors de la tenue du conseil d’école, les garanties offertes par la nouvelle université de Bordeaux à Bordeaux III et l’UPPA semblant suffisantes à ces dernières.

L’éviction de Girard est entérinée et va constituer comme un électrochoc au sein de notre communauté, car dans le même élan c’est le projet de formation qui est remis en cause car l’élection du futur directeur se fait au nom de la nouveauté nécessaire et qu’« il faudrait, du passé, faire table rase » Cet acte du conseil d’école entraîne immédiatement la démission de l’équipe dirigeante, administratrice provisoire, adjoints, responsables des sites et directeur des études.

IV) Mobilisation et action
 
Cette dernière a débuté avant même l’élection du directeur. Les errements de l’Inspection d’Académie de la Gironde en matière de RH, l’a conduit à modifier en cours d’année l’organisation des stages des M2 sous contrat admission (admissibles au concours exceptionnel 2013), et des professeurs stagiaires (reçus au concours 2013), entraînant une mise sur le terrain au profit d’une logique de remplacement et au détriment de l’accompagnement-formation. Une première manifestation des étudiants M2 CAD (90% de participation) se tiendra devant le rectorat le 14 novembre.
Dans la semaine qui a suivi le conseil d’école du 5 décembre, se tient une première AG qui appelle à interpeller les deux ministères (MEN et MSR) et leur demande de sursoir au choix du directeur. Deux manifestations sont envisagées, la première en direction de l’Assemblée provisoire constitutive de l’Université de Bordeaux (ODJ sur le budget), la seconde lors de la tenue du conseil d’école du 17 décembre qui avait également le budget à son ordre du jour. La troisième, le 20 décembre, bloque le CA de l’université Montesquieu Bordeaux IV dont l’ODJ portait entre autre sur le budget et sur les statuts de l’ESPE. Mobilisation importante des étudiants et des formateurs qui bloquent l’ACP et retarde le CE de l’ESPE. Pendant ce temps là des contacts sont pris avec les élus de la région (députés, sénateurs, élus locaux…) pour informer de la situation. La mobilisation touche l’ensemble des sites de l’académie (Agen, Périgueux, Mont de Marsan, Pau et bien sur Mérignac et Caudéran, les AG se passent en visioconférence). L’écoute des élus est attentive et donne lieu à une audition par la commission sénatoriale de suivi des ESPE (voir lien vidéo). La pression se poursuit par une grève et une manifestation le 17 janvier (manifestation devant le conseil d’administration de l’Université de Bordeaux avec le vote du budget et l’élection du futur président). A la suite de cette action, le président de la CUB organise une rencontre qui doit se tenir aujourd’hui entre une délégation représentative des personnels mobilisés et un proche du ministre. Pour autant il est décidé d’une distribution de tract et d’un cours en plein air devant l’Aerocampus à Latresnes à l’occasion de la venue du ministre.
On en est là. L’arrêté de nomination du nouveau directeur est paru, il était convoqué avec l’administratrice provisoire ce matin à huit heure par le nouveau président de l’Université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara.

Pascal Grassetie.

mercredi 22 janvier 2014

Les étudiants en grève de l'ESPE du Mans proposent un mouvement national
http://www.ouest-france.fr/le-mans-les-etudiants-de-lespe-appellent-une-greve-nationale-le-4-fevrier-1871954 

http://www.lemainelibre.fr/actualite/le-mans-les-formateurs-soutiennent-la-greve-des-etudiants-futurs-enseignants-21-01-2014-76#.Ut6rVQj56dk.facebook




A lire sur le blog du Monde de l'Education : "formation des enseignants: éspé, espoirs et désespoirs…" Entretien avec André Ouzoulias (texte intégral)

Préambule
Vincent Peillon, sur le sujet, crucial pour sa « refondation », de la formation initiale des enseignants fait-il fausse route ? C'est ce que pense une figure du milieu des formateurs, André Ouzoulias, qui a été aussi un des animateurs les plus en vue du mouvement de 2009 contre la réforme Darcos-Chatel. Et il est loin d'être seul à le penser, même si la plupart des critiques, contrairement aux siennes, s'expriment jusqu'à présent sur un mode feutré.
Complexe, jargonnant avec sa forêt de sigles et d'acronymes, au centre d'intérêts et de visions fortement divergentes, le sujet « formation des enseignants » est un des plus difficiles à traiter par les médias. Cela rendait d'autant plus utile cet entretien approfondi, pour lequel nous avons pris le temps d'un échange posé et suivi, publié sur ce blog en quatre parties, dont le présent billet est la première.
Que l'on partage ou non l'analyse particulièrement sévère d'André Ouzoulias, ses arguments, exprimés avec l'élégance de pensée qu'on lui connaît, ont du poids et contribuent à la réflexion collective, qui n'est pas terminée, sur ce dossier. Afin de démarrer sur de bonnes bases, nous commençons ici par un retour en arrière, sorte de « résumé des chapitres précédents ». Bonne lecture.
Luc Cédelle


 Lire l'entretien ici :

http://education.blog.lemonde.fr/2014/01/16/formation-des-enseignants-espe-espoirs-et-desespoirs-entretien-avec-andre-ouzoulias-texte-integral/

Ailleurs, ce n'est pas mieux que chez nous : des étudiants de l'Espé des Pays-de-la-Loire bloquent le site du Mans pour dénoncer leur « situation dramatique »

Dépêche AEF n° 192689 Nantes, mardi 21 janvier 2014, 18:13 Des étudiants de l'Espé des Pays-de-la-Loire bloquent le site du Mans pour dénoncer leur « situation dramatique » Le site du Mans de l'Espé des Pays-de-la-Loire (1), école interne, composante de l'université de Nantes, est bloqué depuis lundi 20 janvier 2014 par des étudiants, qui dénoncent « leur situation dramatique ». Une assemblée générale, qui a réuni lundi, puis mardi, entre 80 et 100 étudiants, déplore notamment « la totale incertitude quant au sort des M1 qui n'auront pas le concours » et « la réduction du nombre d'heures de cours ». Leurs revendications portent notamment sur la question des moyens, jugés « insuffisants », « et liés aux problèmes financiers de l'université de Nantes ». Ils souhaitent que « chacun, à l'université, prenne conscience qu'une formation de qualité ne peut pas se faire sans budget et sans réelle réflexion ». Au Mans, l'un des cinq sites de l'Espé des Pays-de-la-Loire, les étudiants qui se préparent au métier d'enseignant sont mobilisés depuis lundi. Ils ont reconduit aujourd'hui, mardi 21 janvier 2014, le blocage du site jusqu'à mercredi. Ils listent une série de problèmes : « totale incertitude quant au sort des M1 qui n'auront pas le concours ; réduction du nombre d'heures de cours d'1/12e par rapport à l'an dernier ; non-remplacement de formateurs partis à la retraite, ; pas de visites en stage pour les étudiants en M2 premier degré non-admissibles ; pas de validation d'acquis pour les M1 second degré en histoire-géographie qui ont redoublé ; concours blanc de mathématiques non surveillé et non corrigé pour les M2 non admissibles »… Les étudiants mobilisés voient « deux origines aux problèmes » : « la mise en place des Espé sans concertation avec les formateurs et sans budget fléché », « le manque de budget de l'université de Nantes, qui rencontre des problèmes financiers ». Les étudiants veulent « mettre en lumière » la situation des futurs enseignants » et souhaitent que « chacun, à l'université, prenne conscience qu'une formation de qualité ne peut pas se faire sans budget et sans réelle réflexion ». Ils espèrent étendre leur mouvement aux autres sites de l'Espé des Pays-de-la-Loire. La FSU et le Snuipp-FSU, représentés à l'AG des étudiants, ont manifesté leur soutien à l'action de blocage.

dimanche 19 janvier 2014

Une après midi chez les gamins de l'ESPE d'Aquitaine

Nous étions nombreux hier, 17 décembre pour manifester lors du premier CA de l'université de Bordeaux, tant du côté des étudiants (très majoritairement M2) que des formateurs, y compris PEMF et formateurs associés. Nous avons été accueillis devant le bâtiment où se tenait le CA qui devait élire le président et voter le budget par des agents de sécurité d'une société privée qui nous ont empêché de rentrer. Après un peu de pression de la part des manifestants, les membres du CA ont accepté d'auditionner une délégation intersyndicale (Véronique Boiron (FSU) , Stéphane Brunel (SGEN) , Vincent Acot-Mirande (étudiant FSU) et Christophe Miqueu (comité de vigilance) ) pendant que les manifestants faisaient autant de bruit que possible à l'extérieur du bâtiment pour se faire entendre.

Voici le compte-rendu de l'entretien avec l'ex-recteur Nembrini, président du CE de l'ESPE, administrateur provisoire de l'UBx (comme quoi le cumul ça existe) : il nous a dit en avoir assez des bruits de casserole mais qu'il était TRES mal à l'aise car encore une fois il ne pouvait répondre à nos questions d'emploi du temps, de responsabilités, de gestion du quotidien... Il a nié avoir dit lui-même lors du CE du 5 /12 qu'il fallait faire table rase du passé : il a même dit le contraire et nous a dit qu'il se passait des choses formidables dans les IUFM et aussi des choses qui n'allaient pas. On lui a dit qu'aucune évaluation n'avait été faite...
Il a noté les informations suivantes : toujours pas de responsables dans les sites, toujours pas d'emploi du temps et donc pas de cours et donc un grand nombre de formateurs payés sans avoir de travail. Il a redit que Philippe Girard avait été directeur et qu'il avait proposé qu'il le soit jusqu'au 31 aout mais que le CE avait fait un autre choix incontestable.

Dans le même temps, des représentants FSU (Pascal Grassetie, Dominique Bontemps et Franck Léonard) étaient au Rectorat en délégation. Voici leur compte rendu d'audience : Nous avons été reçus par Mme Joliat, secrétaire générale, et sa chef de cabinet (qui doit être muette). Elle nous a laissé expliquer que nous étions les seuls à faire le lien entre nos différents partenaires, puisque pendant qu'elle nous recevait, nos collègues étaient reçus à l'université. En nous appuyant sur l'article de Sud-ouest, nous avons souligné que, contrairement aux affirmations du recteur, il ne s'agissait pas d'un mouvement d'humeur mais d'une réelle inquiétude suite aux différents signaux adressés depuis plusieurs mois par les universités, et que l'élection du nouveau directeur ne constitue que l'un de ces signaux. Nous sommes revenus sur la baisse du budget, l'absence de prévision d'investissement, la suppression de postes, et les conditions dégradées des stages des M2, incompatibles avec le plan de formation ainsi qu'avec la conception qui est la nôtre d'une véritable formation en alternance. Nous avons déploré que l'esprit de la loi et du dossier d'accréditation ne se retrouve pas dans la mise en oeuvre de la création de notre ESPE.
Madame Joliat a longuement répondu, en nous rappelant:
- que les CAD ne sont pas en stage, mais employés dans le cadre d'un contrat passé avec l'employeur.
- que nous-mêmes devions, en tant que fonctionnaires, être également au travail.
- que nous faisions un procès d'intention au nouveau directeur en soulignant le fait qu'il ne connaissait rien du contexte local.. En tant que cadre de la fonction publique, il doit savoir s'adapter à cette nouvelle charge (et l'endogamie n'est pas de mise à ce niveau de responsabilité, elle est même proscrite)
- que nous prêtions au rectorat une intention de nuire, et que, en tout état de cause le recteur avait un regard sur les postes de L'ESPE.

Nous avons répondu que pour nous les M2 sont en formation, et que, visiblement, les deux logiques s'opposent. Nous avons également rappelé que l'organisation des stages du second degré et celles du 1er degré ne sont pas similaires. Nous avons réaffirmé que notre premier souci étant la réussite de nos étudiants, nous sommes au travail, mais que le choix d'un nouveau directeur qui ne connait pas l'ESPE d'Aquitaine (ni l'ancien directeur de l'IUFM, ni l'administrateur provisoire, ni le chef de projet comme dans les autres ESPE) suscite des inquiétudes quant à la continuité du service public. A propos d'endogamie, et à un moment où Mme Joliat parlait de M.Nembrini, nous lui avons fait remarquer que la non endogamie ne s’appliquait pas à tout le monde. (Le nouveau président de l'UBx est tout simplement l'ancien président de Bordeaux II comme l'indique le Sud-Ouest du 18 janvier)

Nous avons regretté le fait que les informations sur les situations locales semblent avoir du mal à "remonter" au ministère : elle s'est émue que l'on puisse le croire et a conclu en indiquant que le recteur serait informé.

 Les formateurs FSU et les étudiants élus présents hier à la manifestation.



Formateurs et étudiants de l'ESPE d'Aquitaine : de grands enfants impatients

Alors que nous continuons à lutter depuis des mois pour faire reconnaître la création d'une ESPE forte en Aquitaine, le refrain est toujours le même : nous sommes des gamins trop impatients et nous ferions bien mieux d'aller faire (pour les profs) et suivre (pour les étudiants) nos cours .

Mais qui a décidé du rythme de la réforme et de la création des ESPE sinon les ministres eux-mêmes ! Quand nous faisons remarquer que six postes viennent d'être supprimés le 05 décembre 2013 contrairement à la motion que nous avions fait voter par une majorité de membres du CE, on nous dit qu'on ne pouvait pas faire autrement dans la précipitation.

Mais quand nous demandons que les supports soient rétablis dans l'ESPE conformément à la circulaire de la DGESIP signée par Mme Bonnafous, on nous dit qu'il n'y a pas de président à l'Université de Bordeaux pour prendre une telle décision et qu'il faut savoir attendre.

Quand nous demandons que l'ESPE soit rétablie au niveau 2 dans l'organigramme de l'UBx (niveau des collèges et départements de recherche) comme on nous l'a promis le jour du vote des statuts en CE le 27 novembre, … on nous dit qu'il faut être patients.

En attendant, l'ESPE d'Aquitaine est en grand danger de disparition comme l'ont indiqué nos représentants en audition au Sénat : http://videos.senat.fr/video/videos/2014/video21088.html

Les formateurs de la section FSU et les étudiants élus présents hier à la manifestation.


Le 14 Janvier 2014

Pour voir ce qui s'est passé au sénat : Cliquer Ici

Bonjour à toutes et tous.

Ce blog est l'expression libre d'un collectif d'enseignants, d'étudiants, de personnels de l'ESPE d'Aquitaine.
Il réunit les représentants syndicaux de la FSU, SNUIPP, SGEN-CFDT, et le Comité de Vigilance.
Toutes les informations portées sur ce blog sont validées par tous les représentants de ce collectif.

Chères et chers "bloggers", à très bientôt de vous retrouver.