dimanche 19 janvier 2014

Une après midi chez les gamins de l'ESPE d'Aquitaine

Nous étions nombreux hier, 17 décembre pour manifester lors du premier CA de l'université de Bordeaux, tant du côté des étudiants (très majoritairement M2) que des formateurs, y compris PEMF et formateurs associés. Nous avons été accueillis devant le bâtiment où se tenait le CA qui devait élire le président et voter le budget par des agents de sécurité d'une société privée qui nous ont empêché de rentrer. Après un peu de pression de la part des manifestants, les membres du CA ont accepté d'auditionner une délégation intersyndicale (Véronique Boiron (FSU) , Stéphane Brunel (SGEN) , Vincent Acot-Mirande (étudiant FSU) et Christophe Miqueu (comité de vigilance) ) pendant que les manifestants faisaient autant de bruit que possible à l'extérieur du bâtiment pour se faire entendre.

Voici le compte-rendu de l'entretien avec l'ex-recteur Nembrini, président du CE de l'ESPE, administrateur provisoire de l'UBx (comme quoi le cumul ça existe) : il nous a dit en avoir assez des bruits de casserole mais qu'il était TRES mal à l'aise car encore une fois il ne pouvait répondre à nos questions d'emploi du temps, de responsabilités, de gestion du quotidien... Il a nié avoir dit lui-même lors du CE du 5 /12 qu'il fallait faire table rase du passé : il a même dit le contraire et nous a dit qu'il se passait des choses formidables dans les IUFM et aussi des choses qui n'allaient pas. On lui a dit qu'aucune évaluation n'avait été faite...
Il a noté les informations suivantes : toujours pas de responsables dans les sites, toujours pas d'emploi du temps et donc pas de cours et donc un grand nombre de formateurs payés sans avoir de travail. Il a redit que Philippe Girard avait été directeur et qu'il avait proposé qu'il le soit jusqu'au 31 aout mais que le CE avait fait un autre choix incontestable.

Dans le même temps, des représentants FSU (Pascal Grassetie, Dominique Bontemps et Franck Léonard) étaient au Rectorat en délégation. Voici leur compte rendu d'audience : Nous avons été reçus par Mme Joliat, secrétaire générale, et sa chef de cabinet (qui doit être muette). Elle nous a laissé expliquer que nous étions les seuls à faire le lien entre nos différents partenaires, puisque pendant qu'elle nous recevait, nos collègues étaient reçus à l'université. En nous appuyant sur l'article de Sud-ouest, nous avons souligné que, contrairement aux affirmations du recteur, il ne s'agissait pas d'un mouvement d'humeur mais d'une réelle inquiétude suite aux différents signaux adressés depuis plusieurs mois par les universités, et que l'élection du nouveau directeur ne constitue que l'un de ces signaux. Nous sommes revenus sur la baisse du budget, l'absence de prévision d'investissement, la suppression de postes, et les conditions dégradées des stages des M2, incompatibles avec le plan de formation ainsi qu'avec la conception qui est la nôtre d'une véritable formation en alternance. Nous avons déploré que l'esprit de la loi et du dossier d'accréditation ne se retrouve pas dans la mise en oeuvre de la création de notre ESPE.
Madame Joliat a longuement répondu, en nous rappelant:
- que les CAD ne sont pas en stage, mais employés dans le cadre d'un contrat passé avec l'employeur.
- que nous-mêmes devions, en tant que fonctionnaires, être également au travail.
- que nous faisions un procès d'intention au nouveau directeur en soulignant le fait qu'il ne connaissait rien du contexte local.. En tant que cadre de la fonction publique, il doit savoir s'adapter à cette nouvelle charge (et l'endogamie n'est pas de mise à ce niveau de responsabilité, elle est même proscrite)
- que nous prêtions au rectorat une intention de nuire, et que, en tout état de cause le recteur avait un regard sur les postes de L'ESPE.

Nous avons répondu que pour nous les M2 sont en formation, et que, visiblement, les deux logiques s'opposent. Nous avons également rappelé que l'organisation des stages du second degré et celles du 1er degré ne sont pas similaires. Nous avons réaffirmé que notre premier souci étant la réussite de nos étudiants, nous sommes au travail, mais que le choix d'un nouveau directeur qui ne connait pas l'ESPE d'Aquitaine (ni l'ancien directeur de l'IUFM, ni l'administrateur provisoire, ni le chef de projet comme dans les autres ESPE) suscite des inquiétudes quant à la continuité du service public. A propos d'endogamie, et à un moment où Mme Joliat parlait de M.Nembrini, nous lui avons fait remarquer que la non endogamie ne s’appliquait pas à tout le monde. (Le nouveau président de l'UBx est tout simplement l'ancien président de Bordeaux II comme l'indique le Sud-Ouest du 18 janvier)

Nous avons regretté le fait que les informations sur les situations locales semblent avoir du mal à "remonter" au ministère : elle s'est émue que l'on puisse le croire et a conclu en indiquant que le recteur serait informé.

 Les formateurs FSU et les étudiants élus présents hier à la manifestation.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire